CHAPITRE XIX :
LES VESSATOTES (LES CYCLES)
CONNAISSANCE DE SON CYCLE – DANS QUEL BUT ?
Comme nous l’avons déjà vu, l’homme doit se séparer de sa femme à l’approche de son cycle
(qu’il soit fixe ou régulier) et elle doit se vérifier à la fin de ce cycle.
Cycle régulier basé sur le temps Il y a un intervalle égal entre 2 cycles (ex : chaque 28 jours) Cycle basé sur le mois Il y a des femmes qui voient venir leurs règles toujours le même jour du mois (que le mois ait 29 ou 30 jours, ex. le 3 tichri, le 3 Khechvan…) Cycle basé sur les semaines. Exemple, le 4 ème lundi du mois, la femme a ses règles.
Cycle à intervalle à évolution constante. Exemple, intervalle 29j, 30j, 31j, … Cycle à une constante selon les jours du mois
Exemple, le 1 tichri, le 2 ‘hechvan, le 3 kislev, …
Cycle à dates décalées
Exemple, le 3 tichri, le 3 kislev, le 3 chevat
Cycle après symptômes
Le femme ressent un mal de tête, mal au ventre, baille.
Si 3 fois de suite la femme a ses règles après une de ces sensations, elle a un cycle fixe d’après ses sensations. La sensation doit toujours être la même (maux de tête par exemple). Un aliment peut aussi provoquer chez la femme un saignement.
COMMENT FIXER LE CYCLE
Cycle régulier : Toujours 3 mêmes dates ou intervalle avec sensation. Dans le cas d’un cycle
régulier quel qu’il soit, la femme devra se séparer à la date prévisible. Si le sang ne vient pas à
la date prévisible, elle retournera avec son mari.
COMMENT ENLEVER (déraciner) LE CYCLE
Si les dates ou intervalles ne sont plus réguliers 3 fois de suite. Pour s’assurer qu’il n’y a pas de
sang, la femme devra se vérifier.
CYCLES REGULIERS
La femme qui a un cycle fixe ne doit craindre que le jour prévu d’arrivée des règles.
25CYCLES IRREGULIERS
De nos jours, la majorité des femmes n’a pas de cycle régulier, ce qui signifie que les règles peuvent se déclencher de manière inattendue. Pour ne pas risquer une relation avec sa femme nidda, nos Sages ont fixé 3 jours durant lesquels il est probable que les règles surviennent. Pendant ces 3 jours, le couple n’aura pas le droit d’avoir des relations intimes.
Les 3 jours de Pricha (séparation) sont les suivants : 1 er jour de Pricha (séparation) : la moyenne générale de toutes les femmes (Ona bénonit) : Les femmes ont généralement leurs règles 30 jours après le début du cycle précédent. Le 30 ème jour sera donc un jour de séparation : C’est la « période moyenne » (ona bénonit) Calcul : 1 er jour des règles du cycle précédent + 30 jours = jour de séparation.
Exemple : Règles le 5 Tichri en journée, le mois de Tichri ayant 30 jours, le 4 Khechvan est le jour de la période moyenne. 2 ème jour de Pricha (séparation) : le jour du mois hébraïque (Yom Hakhodech) : Les femmes ont également tendance à avoir leurs règles le même jour du mois hébraïque que le jour où sont survenues les précédentes règles.
Nos sages ont déterminé ce jour-là comme étant un jour de séparation : c’est « le jour de mois » (Yom Hakhodech) Calcul : Régles le 5 Tichri en journée, le 5 Khechvan est le jour du mois. 3 ème jour de Pricha (séparation) : le jour de l’intervalle, soit l’intervalle entre les 2 dernières apparitions de règles (yom hahaflaga) :
Les femmes ont également tendance à avoir leurs règles à intervalles réguliers, c’est pourquoi nos Sages ont déterminé le jour de l’intervalle (yom hahaflaga).
Calcul : 1 er jour des règles + nb de jours constatés entre les 2 précédentes règles. Le précédent intervalle se calculera du début des règles jusqu’au début des règles suivantes, les jours du début des règles faisant partie de l’intervalle. Exemple pour un intervalle constaté de 20 jours : Règles le 5 Tichri (1 er jr de l’intervalle) en journée + 20 jours = 24 Tichri Recueil concernant la conduite intime 1
Note: Cette réponse ne pourra être lue que par des gens mariés ou à quelques jours du mariage.
1. Pour commencer dans tous les sentiers de la Thora il est important de savoir faire la part entre ce qui est permis et ce qui est recommandé, ce qui est toléré et ce qui est désapprouvé. Quelquefois ce qui est recommandé peut devenir une obligation, tout dépend de la situation, des personnes concernées, de l'époque et d'une infinité d'autres paramètres.
Prenons un exemple : il est permis de manger autant que l'on veut. Pourtant la Thora nous recommande de manger simplement ce dont nous avons besoin, en nous permettant des ‘extra’ pendant le Shabbat, les fêtes ou d'autres évènements particuliers. La Thora ne nous interdit pas vraiment d'être un glouton, pourtant d'autres commandements concernant notre comportement général nous font comprendre de façon claire et nette que la gloutonnerie est une interdiction de la Thora. Cette notion s'appelle 'naval bireshout hathora' qui correspond à l’abus dans un cadre déterminé 2 .
Ceci est vrai pour toutes les permissions de la Thora. D… nous a permis énormément de choses, les quelques interdictions sont là pour nous donner la bonne direction, et apprendre à dominer notre corps matériel et à privilégier notre aspect spirituel. L'Homme doit avoir devant lui cet axiome et se dire que l'abus de mauvais goût dans le cadre de ce qui reste permis viendrait à pervertir le reste de ses actions.
Le but de l'Homme étant de se sanctifier, toute exagération matérielle même dans les limites permises viendra forcément abîmer cette progression vers notre Créateur. Ainsi développe Nahmanide 3: la Thora, après nous avoir énoncé un après l'autre toutes les interdictions concernant la nourriture, les relations interdites etc., elle vient conclure en demandant de s'éloigner du surplus, de ne pas se comporter avec sa femme comme le coq se comporte avec la poule et de ne pas boire du vin à volonté. De même nous recommande-t-Elle de nous éloigner de l'impureté, bien que ce ne soit pas une interdiction.
Autrement dit, la Thora nous demande de nous sanctifier au travers de ce qui est permis et de n'abuser de rien.
1 Bibliographie générale : Baal Hatourim et Choulhan Arouh sur les chapitres 240 (orah haim) et 25 (even aézer), complétés de leurs commentateurs principaux. Encyclopédie médicale et hilhatite du Rav Steinberg. Kaf Ahaim sur le paragraphe 240. Darké Tahara du Rav Mordehai Elihaou.
2 Ramban sur la Thora; Lévitique 19,2.
3 Ramban sur la Thora; Lévitique 19,2.
1 Cela est aussi vrai dans les relations intimes. Comme nous allons le voir, il existe de nombreuses lois extrêmement précises ; chacun doit prendre connaissance de ce qui est permis a priori et a posteriori, conseillé et déconseillé, possible de temps en temps et interdit, et à partir de là décider avec son conjoint de la route à suivre.
Pour fixer sa route, il faut en connaître avant tout la direction. Le couple juif a pour but de s'élever ensemble vers la spiritualité. Pour travailler ensemble ils doivent être suffisamment complice; ils doivent bien sûr être heureux ensemble. Pour y parvenir, un paramètre important est l'harmonie sexuelle; pour l'homme et surtout pour la femme, le sentiment de manque en cela peut entraîner des difficultés conjugales , des situations tendues, des disputes, et un manque de complicité dans la vie de tous les jours.
Nos Sages, conscients de tout cela, ont à partir de la Thora écrite et la tradition orale tenté de fonder une sorte de codex des comportements du couple. Ces lois et conseils sont dispersés dans le talmud, dans les midrashim, et pour finir tout au long des générations dans plusieurs responsas et livres parlant de la sainteté du couple, ainsi que dans le Shoulkhan Aroukh.
Beaucoup de livres sur le couple juif sont sortis récemment, dont certains ont été traduits en Français. Notre but ici n'est pas de mettre en valeur ce coté-là, mais plutôt d'essayer de montrer que la Thora et nos Sages ont pour but de donner la possibilité au couple d'être heureux ; cela passe par un épanouissement dans l’intimité qui est l’un des nombreux paramètres aidant à nous rapprocher de D…. Ainsi, nos Sages disent que pendant l'union intime du couple, si elle est faite comme il se doit, D… se trouve alors parmi eux.
Les indications données nous montrent l'ouverture de la Thora, et Sa grande compréhension psychologique et physiologique de l'Homme. Elle n’impose aucun tabou, car tous les membres du corps sans exception peuvent servir – chacun selon leur spécificité – dans l’accomplissement des mitsvot. Aussi les Sages, de génération en génération, nous ont-ils légué des lois concernant ce moment intime.
Il est important de savoir que la sainteté est de rigueur ; elle est recommandée par le Créateur, c'est même un fondement du Judaïsme. Seulement, la sainteté est une chose qui se travaille, et l'on n'est pas censé se comporter comme le plus grand hasside lorsque l’on aborde une nouvelle situation ; de plus, dans le cas qui nous intéresse, le conjoint doit être d'accord.
Toute progression spirituelle dans ce domaine se fera toujours avec l'accord du conjoint, en harmonie, autrement comme le dit le Talmud le conjoint se retrouve 'prisonnier', car il ne peut obtenir ce plaisir par quelqu'un d'autre.
Comme toute les positions de la Halakha, il existe diverses opinions sur tous les détails ; nous les ramènerons tous, ceci afin de voir quelle est la loi qui est retenue par la majorité des décisionnaires, mais aussi les opinions qu'il est important de connaître a posteriori et en cas de certaines difficultés dans l'harmonie sexuelle.
Nous tenterons dans ce recueil de différencier la Halakha de base et les conseils souvent fortement recommandés du comportement du Hasside et de la kabbala.
2. Introduction
Il existe 4 niveaux de pensée à avoir pendant les relations intimes 4 : La pensée la plus élevée est d'accomplir le commandement divin de procréer (Mitsvat Piria Vérivia) ainsi que d'accomplir le commandement divin de procurer à sa femme le plaisir intime (Mitsvat Ona).
En 2eme, pendant les mois de la grossesse où la relation est bonne pour le bébé. (Mitsvat Ona).
En 3eme, afin d'accomplir le commandement de (Mitsvat Ona) quand sa femme le désire.
En 4eme, afin de restreindre son penchant sexuel, de ne pas avoir de mauvaises pensées qui salissent l'âme si pure de l'homme et de se consacrer uniquement à sa femme. Chaque niveau a son salaire en tant que commandement divin, mais il est bien sûr préférable d'avoir les pensées les plus élevées durant la relation.
3. Les préliminaires.
La Thora écrit "vous serez saints". Le couple, au moment de l'union, se doit d'être discret, de ne pas faire connaître sa liaison 5 .
Au moment du rapport on ne devra pas dire d'insanités, ni parler de choses n'ayant pas de lien avec le rapport lui-même, surtout si cela peut entraîner l’homme à penser à une autre femme 6 .
Par contre, l'homme pourra parler à sa femme de choses ayant un lien direct avec leur rapport, ceci afin de la rapprocher, lui donner satisfaction et accroître son plaisir charnel 7 .
La femme ne pourra pas exiger de son mari par des mots crus, qu'ils aient des rapports intimes ; mais elle pourra le lui faire comprendre par des allusions, se faire belle et l'attirer discrètement à cela 8 .Une femme qui entraîne son mari de manière pudique aura des enfants Tsadikim.
4 Raavad, Baale Hanefech, Chaar Hakedoucha.
5 Choulhan Arouh, 240,6.
6 Choulhan Arouh orah haim 25,2 et even aézer 240,9-10.
7 Tour et Chouhan Arouh, 25,2 d'après Rav dans le Talmud Haguiga 5b. De même écrivent le Rosh et le Ran sur Nedarim 20b.
8 Rambam ichout 15,18.
3 Les rapports intimes débutent par des mots doux et par des caresses 9 . Il est permis et même recommandé de parler à sa femme pendant les préliminaires, afin d'éveiller son désir. Il importe à l'homme de savoir que bien souvent chez sa conjointe, les préliminaires sont plus importants que l'acte lui-même. Pour cette raison, le mari doit montrer à sa femme beaucoup d'amour à l'approche de ce moment. Le verset dit "Voyez le vrai don de l'Eternel, ce sont des fils; sa récompense, c'est le fruit des entrailles".
Le talmud explique que la récompense est le salaire de l'homme qui retient son sperme afin que sa femme humidifie naturellement(par plaisir charnel) ses parties intimes. L'homme qui a su donner à sa femme cette sensation avant d'avoir lui-même du plaisir est récompensé. Le Baal Hatourim 12 ramène cette section du Talmud et l’explicite en disant clairement que celui qui se retient afin d'entraîner sa femme à avoir une sécrétion vaginale afin qu'elle ait du plaisir, accomplit la mitsva (Mitsvat Ona) et D… le récompensera. Bien sûr continue-t-il, s'il ne se sent pas capable de faire durer les préliminaires, alors il pourra 'sauter les étapes' afin de ne pas être amené à avoir une éjaculation extra vaginale. Dans ce cas, le mari devra faire comprendre à sa femme ce problème objectif et compenser cette attitude après les relations par de multiples caresses et mots gentils.
4. Le moment des rapports intimes. La Thora a fixé comme une Mitsva l'intimité conjugale 13, c'est-à-dire l'obligation pour l'homme d'avoir des rapports intimes avec sa femme. C’est en ce sens que nos Sages ont fixé le minimum que doit proposer le mari à sa femme. Les hommes ayant du temps libre et qui n'ont pas de souci pour trouver leur gagne-pain, devront donner la possibilité à leurs femmes d'avoir une liaison conjugale tous les jours. Les hommes travaillant dans la ville où ils habitent devront proposer à leurs femmes la possibilité d'avoir des rapports 2 fois par semaine. S'ils travaillent en-dehors de la ville ce sera 1 fois par semaine 14 .
Ceux qui étudient la Thora avec assiduité devront avoir des rapports entre 1 et 2 fois par semaine. Bien sûr, nous parlons de l'obligation conjugale de l'homme vis-à-vis de sa femme ; il en résulte que si la femme donne son accord pour avoir moins de relations, la chose est permise pour l'homme.
Inversement, si la femme se fait belle, se fait remarquer et essaye d'attirer son attention (elle Talmud Erouvin 100b. Choulkhan Aroukh, 240. Siddour Beth Yaacov.
10 Psaumes 127,3.
11 Nida 71a.
12 Tour, even aézer 25,1.
13 Chemoth 21,10.
14 Choulhan Arouh 240,1.
15 Michna Berouram Biour Halaha 240. Darke Tahara 183. Igrot Moche, even aézer 3,28.
4n'ira pourtant pas jusqu'à lui demander de manière directe, par pudeur 16), il sera obligé de lui procurer ce qui lui revient, et ce même si ce n'est pas le jour "prévu". Il appliquera alors une Mitsva de la Thora 17 . Plus encore, si la femme se fait belle et attire son mari en lui disant des mots d'amour afin d'éveiller son désir, nos Sages disent qu'elle aura des enfants intelligents, à l’image de Léa Yménou qui a eu Yssahar 18 . Dans le cas inverse, la femme n'a pas le droit de retarder son mikvé et de faire ainsi souffrir son mari. La femme devra également tenir compte des besoins physiques de son mari et de son possible éveil sexuel.
Il est bon d'avoir les rapports pendant Chabbat ; on bénéficiera alors de la sainteté de ce jour et l'on accomplira alors la Mitsva de ‘oneg (plaisir du) Chabath 20 . Il est interdit d'avoir des rapports intimes dans la rue, la forêt ou encore les jardins à l’instar des animaux, mais seulement dans une maison 21 .
Il est interdit d'avoir des rapports en journée, car c'est considéré comme de l'effronterie. Mais dans une chambre obscure, la chose est permise c'est permis même a priori qu'en cas de besoin 26 écoulement en vain 27 24, d'autres en doutent 25 23 22.. Certains pensent que dans ce cas, d’autres enfin pensent que ce ne sera (si l'homme sent que son désir s'éveille et craint d'en arriver à avoir un).
Il est permis d'avoir des rapports à la lumière de la lune et des étoiles, tant que celles-ci n'éclairent pas directement 28 . Il faudra quand même se recouvrir entièrement 29.
Il est interdit d'avoir des rapports s'il y de la lumière dans la chambre, et ce même en se couvrant d'une couverture de la tête aux pieds. Si la lumière vient d'une chambre annexe 16 Erouvin 100b.
17 Igrot Moche, even aézer 3,28.
18 Tour even aézer 25,10. d'après Erouvin 100b.
19 Kaf Haaim 240,15. Zohar Michpatim 111a.
20 Ketoubot 62b. Rambam, Chabbath 30,14. Choulhan Arouh 240,1.
21 Talmud Sanhédrin, 46a. Rambam, issouré bia 21,14. Tour et Choulhan Arouh, even aezer 25,4.
22 Choulhan Arouh 240,12 et Choulhan Arouh even aezer 25,5.
23 Idem
24 Maguen Avraam 240,25. Atse Arazim even aezer 25,2.
25 Le Birke Yossef 240,17 met en doute la preuve amenée par le Maguen Avraam. Péné Moché even aezer 25,3.
26 Kaf Haaim 240,80. Igrot Moché éven aézer 1,102. Béné Tsion 240,14.
2 Rambam issouré bia 21,10. Kaf Haaim 240,80. Michna Beroura, Chaar Tsioun 240,28.
28 Michna Beroura 240,39.
29 Idem, Chaar Tsioun pour tenir compte de l'avis du Kenesset Haguedolah. 5indirectement ou que l'on dresse un paravent de 2 mètres de haut sur 1 de large dans la chambre, ce sera permis en se couvrant entièrement. Lors des rapports pendant la nuit, il faudra se couvrir au moins des pieds à la taille par pudeur, comme il est dit : 'D… remplit le monde' 30. Il est interdit d'avoir des rapports en présence d'hommes, femmes ou enfants réveillés. Cela sera permis s'il s'agit d'un enfant qui ne sait pas encore parler 31 .
5. Comportement intime Il est permis à l'homme de regarder toutes les parties du corps de sa femme, la seule restriction étant l'organe sexuel lui-même.
32. Il est permis de voir sa femme nue, jambes serrées. Il est permis à l'homme d'embrasser sa femme là où il le désire, à l’exception de l'organe intime lui-même.
33. noter que certains décisionnaires permettent à l'homme d'embrasser l'organe intime de la femme
34. D'après l'ensemble des décisionnaires, il est bon d'éviter si possible ce genre de baiser afin de se sanctifier davantage, comme nous l'avons rappelé plus haut. A ce sujet, il est bon de garder à l’esprit que le but premier de l’acte sexuel est d'avoir des enfants.
35. De plus, l'odeur des parties génitales de la femme peut éveiller chez l'homme une certaine répulsion. Celui qui veut se sanctifier dans l'acte intime fera attention de ne pas se laisser emporter dans ce genre de comportements. Celui qui se sanctifie même dans ce qui est permis est appelé : Saint.
36. Dans le Talmud, traité Ketoubot (48a) Rav Yossef dit que le mot utilisé dans la Thora pour parler des obligations de l'homme envers sa femme – "sheera" – signifie "proximité
30
Isaï 6,4. L'obligation de se couvrir de la tête aux pieds n'est de mise que s'il y a une lumière qui pénètre indirectement dans la chambre.
31
32
Choulkhan Aroukh 240, 6.
Raavad, Baale Hanefech, chaar hakzdoucha. La raison est que l'on transgresse l'interdiction de "bal techaketsou". Choulhan Arouh 240,4. Beth Chemouel, even aézer 25,1. Hohmat Hadam 128,7. Sidour Beth Yaacov, anagot lel chabbat. Kitsour Choulhan Arouh 150,5.
33 Idem.
34 Rambam, issouré bia 21,9. Rema, even aézer 25,2. Bah', even aézer 25. Le Tour permet dans Even Haézer 25 et interdit dans orah haim 240.
35 Rambam, idem. Rema, idem.
36 Rema, idem. 6 charnelle", et qu'il faut éviter d’agir comme les Perses qui avaient des rapports intimes habillés. L'obligation de s'unir entièrement nu est très importante, au point que si l'homme dit qu'il ne peut avoir des rapports intimes nu, il donnera le divorce à sa femme avec la ketouba, et inversement 37 . La raison à cela est que ce n'est pas un comportement affectueux, quand bien même il serait adopté par pudeur. 38
Les Kabbalistes jugent même primordial pour l’homme et la femme d’être entièrement déshabillés, afin qu’absolument rien ne les sépare 39; ainsi ils appliqueront le verset "Et ils furent une seule chair" 40 .
Il est permis à l'homme de toucher toutes les parties du corps de sa femme, car cela lui permet de la préparer à l'acte lui-même. Il est important de veiller à la caresser selon ses désirs.
Certains disent que pénétrer le vagin avec le doigt est une audace et il faut s'en éloigner 41.
D'autres pensent que ce n'est pas interdit ; toutefois, c'est un certain manque de sainteté. Si la femme le demande il sera permis de le faire par intermittence, et si la femme n'a du plaisir que de cette manière la chose sera permise 42 .
Il n'y a aucune restriction concernant la femme, laquelle pourra regarder son mari, le caresser et l'embrasser où bon lui semblera 43 , la limite étant de ne pas l’entraîner à avoir d'éjaculation extra vaginale 44. Toutefois, ici aussi le couple doit savoir se sanctifier même dans ce qui est permis.
La Michna au début du traité Kala nous dit que la position naturelle est l'homme en haut et la femme en bas, l'homme face à la terre d’où il fut créé et la femme face à l'homme d’où elle provient, et ceci au moment même de la pénétration 45 .
La femme en haut continue la Michna, c'est de l'effronterie 46; mais non pas interdit comme nous le font comprendre Rabbi Yohanan et Rabbi 47 . Dans le cas où la femme est pleinement
37 Choulkhan Aroukh, Even Haezer 76,13.
38 Ritva, ketoubot 47b.
39 Kaf Hahaim 240,60. Rav Haim Vital, Rechit Hohma, chaar hakedousha, 16.
40 Genese 2,24.
41 Taharat Israel 240,33.
42 Beer Moché 3, 152.
43 Cela va de soi, vu que toutes les restrictions dans le Talmud et chez les décisionnaires (toutes générations confondues) ne concernent que l'homme. De même, je l'ai entendu de plusieurs sommités rabbiniques actuelles.
44 Rambam, idem.
45 Choulhan Arouh 240, 5.
46 Choulkhan Aroukh, idem.
7 consentante
48, ce sera permis ; sinon, la chose est considéré comme un viol et l’homme est alors appelé "fauteur" 49 .
Il est permis, si ce n'est pas de manière régulière, d'avoir des rapports intimes quand la femme allongée donne le dos à son mari. La permission s’applique au cas où la pénétration est dans l'organe sexuel et non pas dans l'anus 50 . Ici encore, le plein accord est nécessaire. La pénétration dans l'anus est considérée comme un acte répugnant 51 .
Il est interdit d'avoir des relations en étant debout ou assis 52 . Dans le cas où, pour des raisons médicales, le couple ne peut avoir des relations que de cette façon, il faudra en parler à une sommité rabbinique 53 .
D'après les Kabbalistes, l’homme doit embrasser sa femme sur la bouche pendant l'union 54 .
6. Après l'union Après l’éjaculation, le mari devra rester quelques temps uni avec sa femme afin que toutes les gouttes de sperme sortent à l'intérieur 55 .
Il restera encore auprès de sa femme pour ne pas lui faire ressentir qu'après l'union l'affection est altéré 56 .
Après le rapport, le couple se lavera les mains 3 fois alternativement sous le robinet, le broc n'est pas necessaire 57 .
47
Nedarim 20a. Telle est la halaha: Ram
47
Nedarim 20a. Telle est la halaha: Rambam, idem. Rambam, Pirouch Hamichna, Sanhedrin, 7,4. Tossefot, Yebamot 34b. Chita Mekouvetset, Nedarim 20b. Rema, even aezer 25, 2 et Tour, idem.
48 Raavad, idem.
49 Proverbes 19, 2. Ainsi écrivent le Tour et le Beth Yossef dans Even Haezer, 25. Taharat Israel 34.
50
Rema, even aézer 25,2. Beth Chemouel, idem. Hida, Birke Yossef 240. Sefer Haharedim 64. Qrouh
Hachoulhan 25,11.
51
Chela Hakadoch page 100 (ancienne édition - cité dans Beer Hagola 25,2). Sefer Haharedim 62. La raison en est que la pénétration n’est permise que dans la mesure où relation peut donner suite à un enfant. Il est à noter que certains décisionnaires la permettent.
52 Chabbat 129a. Choulhan Arouh 240,15.
53 Voir Dereh Pikoudeha, mitsva tassé 1, helek hadibour 15-16.
54 Siddour Beth Yaacov, anagatt lel chabbat.
55 Kaf Ahaim 240,59.
56 Il restera auprès d'elle environ une demie heure avant de s’en séparer. Kaf Ahaim 240,63 au nom de Or Tsadikim 27,3. Ce laps de temps d’une demie heure nous montre à quel point nos Sages ont vu l'importance d'avoir un comportement digne avec sa femme, de l'honorer et de s'occuper d'elle.
57 Choulhan Arouh 4,18. Kaf Haaim 4,61.